Dirk Ongenaert
Le travail du métal s’inscrit au plus profond de son être. Rigide, solide et épuré .
Le métal apporte pour les compositions qu’il propose un harmonieux assemblage tout en lui permettant d’exprimer ses idées dans un langage unique.
Il est passionné par le fait-main, les savoir-faire, qui font de son approche artistique une expérience très sensitive.
Pour lui chaque matière contient déjà en elle-même un univers historique et émotionnel propre. Il a ainsi développé une passion pour le métal et son potentiel immense, le laissant entièrement libre de le combiner avec d’autres matériaux, comme le bois, les toiles peintes ou la résine.
La combinaison entre organique et géométrique, charnel et structurel, oriente constamment ses inspirations. Il revient cependant toujours au métal, dont l’histoire est parallèle à l’histoire de l’industrie du monde moderne.
C’est en percevant les ressources infinies de la matière, en restant cependant toujours proche des formes et des couleurs, qu’il crée des œuvres rares et spéciales, agissant toujours en homme libre.
Les paysages et sites remarquables des villes jumelles d’Ostende et de Monaco ont inspiré à Dirk Ongenaert des œuvres étonnantes. Signe du destin, ce jumelage datant de 1964, correspondant également à l’année de naissance de l’artiste.
La série OXB
Dirk ONGENAERT joue sur la corrosion du métal parfaitement maîtrisée, sur les nuances bleutées et utilise la résine dont la transparence renvoie à l’élément liquide. [OX] est le choix de l’oxydation, [B] est l’année de production 2022.
« Mes œuvres sont réalisées en acier corten. Mon enthousiasme est animée par l’expérience de la transformation du métal, partie la plus importante de mon travail.
Dans mon processus artistique, j’ai réussi à produire une oxydation naturelle, à réaliser un enchaînement de techniques visuelles et de teintes liées aux réactions chimiques. Le métal transformé obtient ainsi une diversité de couleurs inattendues, diverses mais fascinantes évoquant les sujets liés à la plus vaste des mers intérieures : la Méditerranée.
J’ai souhaité, pour Octopus Gallery Monaco, des thèmes faisant références au milieu maritime, à la prise de conscience de la pollution marine et à l’activité humaine.
En premier lieu, j’utilise la peinture alkyde ou/et acrylique comme support du métal. La base de l’alkyde est la résine, celle de l’acrylique est l’eau. Une fois peint, le processus de réaction d’oxydation peut commencer par voie naturelle (eau et dioxygène) ou par voies chimiques comme la patine. Si le travail artistique a atteint le résultat souhaité, l’oxydation est arrêtée par de l’époxy qui permet à l’œuvre d’être protéger et conserver ».